Madagascar compterait environ 200 000 personnes sourdes. Au niveau mondial, le chiffre atteint environ 70 000 000.
46 pays dans le monde comme lâOuganda, le KĂ©nya ou encore le Zimbabwe reconnaissent le langage des signes comme Ă©tant une langue officielle. Une consĂ©cration que la FĂ©dĂ©ration des Sourds Ă Madagascar entend atteindre. Non seulement parce que cela relĂšvrait dâun droit fondamental mais Ă©galement parce que cela constituerait la clĂ© de voĂ»te du processus de dĂ©veloppement et de lâĂ©panouissement des personnes concernĂ©es. Un droit reconnu par la convention internationale relative aux droits des personnes handicapĂ©es . Et qui âdevrait ĂȘtre inscrit dans la constitution ou dans les autres lois comme Ă©tant une langue officielleâ interpelle la FĂ©dĂ©ration des Sourds du pays.
Combat. Le plaidoyer de la fĂ©dĂ©ration en question semblerait ĂȘtre lĂ©gitime dans la mesure oĂč lâusage du langage des signes est loin dâĂȘtre global ne serait-ce quâentre les personnes premiĂšrement concernĂ©es. Selon Dimby Maminiaina Raberanto, ancien prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration des Sourds Ă Madagascar âseulement un pourcent des 200 000 personnes sourdes environ utilise le langage des signes pour se communiquerâ.  Une mĂ©connaissance qui aurait des consĂ©quences dramatiques sur les personnes concernĂ©es si lâon sâen tient aux explications de lâ interlocuteur. Si lâon ne prend que la question relative Ă lâĂ©ducation et Ă lâenseignement comme exemple, Dimby Maminiaina Raberanto Ă©voque que â20% seulement des personnes sourdes au niveau mondial sont scolarisĂ©sâ. Le nombre de personnes sourdes dans le monde avoisinant les 70 000 000 dâaprĂšs toujours notre source. Par ailleurs, la Grande Ăle compterait quarante-six (46) traducteurs de langue des signes. Des personnes diplĂŽmĂ©es qui exercent dans diffĂ©rents secteurs et qui contribuent au dĂ©veloppement et Ă lâĂ©panouissement des personnes sourdes du pays. Il conviendrait de noter que lâapprentissage du langage des signes sâĂ©tend dans plusieurs rĂ©gions du pays actuellement. Une avancĂ©e majeure qui devrait permettre de rĂ©duire les inĂ©galitĂ©s et lâexclusion des personnes en situation de handicap.
José Belalahy