Pr Zafy Albert, premier président de la IIIème république de Madagascar, de 1993 à 1996
Le Professeur Zafy Albert était un cardiologue qui ne tombait pas facilement malade. D’ailleurs quand a-t-il bien été malade? A part une grippe, pratiquement jamais à ma connaissance. Alors s’il a été frappé d’un AVC (accident vasculaire cérébral)à plus de 90 ans, c’est qu’il a été confronté à un choc émotionnel extrême. Voici les vrais déclencheurs de sa mort subite.
Avant toute chose, il faut vraiment applaudir à deux mains et deux pieds l’exploit du «journal» financé par Mbola Rajaonah alias Mbola Tafaray (je reviendrai bientôt sur ce jeune homme arriviste qui ne produit aucune richesse, dans un dossier très spécial…). Mais il faut plaindre tout de même le rédacteur de la «Une» ci-dessous:
Question: Combien cette jeune personne robotisée -qui ignore certainement ce qu’est la clause de conscience- gagne-t-elle et combien de temps espère-t-elle rester «journaliste»? Réponse: Ben, le temps que durera ce régime, comme bien d’autres titres avant lui sous les républiques précédentes. Mais c’est sa signature que l’on retiendra. En est-elle consciente? Passons.
Cette démarche de censure déguisée n'est pas un scoop de la part de ce régime Hvm
Le dossier suivant a été publié dans le journal «La Vérité» du samedi 28 octobre 2017. Mais chose extraordinaire, tous les exemplaires mis en vente publique ont été raflés par des hommes de main du régime Hvm.
Mais ce micmac a servi à quoi avec les nouvelles technologies actuelles? D’où cette publication tout aussi extraordinaire sur madagate.org car avec d'autres précisions et d'autres photos en... prime.
TRANSCRIPTION DU DOSSIER PUBLIE DANS "LA VÉRITÉ"Villa de Zafy Albert - Les preuves et les acteurs de la venteSi la réalité ou non de la vente de la villa Elisabeth, la propriété mise à la disposition de Feu Professeur Zafy Albert en sa qualité d’ancien Chef d’État, suscitait encore quelques suspicions au sein de l’opinion publique, les preuves et les identités des acteurs de cette transaction que nous révélons aujourd’hui viennent lever les derniers doutes. Mais les conditions dans lesquelles cette vente a été réalisée sont encore plus scandaleuses.
La vente de la villa Elisabeth, résidence du président Zafy Albert, en tant qu’ancien chef d’État, a fait, hier (Ndrl: 27 octobre 2017), la Une des journaux. Tabera Randriamanantsoa, président du Comité national de réconciliation (CNR) est allé même jusqu’à avancer que cette vente de sa résidence à son insu aurait profondément affecté le père de la démocratie à Madagascar et aurait été l’une des causes de l’accident vasculaire cérébral ayant conduit à sa mort, il y a tout juste une semaine. Les questions autour de cette vente d’un patrimoine de l’État octroyé à un ancien chef d’État, ont désormais des réponses faisant suite à des investigations.
Herilanja Gerald Ramangasoavina est également pilote de rallye
Scandaleuse! il n’y a d’autres mots pour qualifier la transaction qui a fait échouer cette villa construite sur un terrain d’une superficie de plus d’un hectare entre les mains d’une société privée de promotion immobilière, dénommée Prim. Avant que celle-ci soit devenue propriétaire du lieu, c’est une société privée «Mada terrain» appartenant à Gérald Ramangasoavina, un nom bien connu et qui a plus d’une centaine de dossiers pendante auprès de la police économique et du tribunal suite à des ventes pas très «clean» opérées par ses sociétés dont la fameuse «Tany gasy».
C’est le 24 janvier 2014, soit la veille de la prestation de serment de Hery Rajaonarimampianina, que Gérald Ramangasoavina a conclu le contrat de vente de la propriété dite «Saint Antoine IV» d’une contenance de 1 ha 18 A 35 ca avec le vice-premier ministre en charge du développement et de l’aménagement du territoire, Reboza Julien (Ndrl: issu du groupement Mapar, il adhéra immédiatement au parti Hvm par la suite, ICI).
Le prix convenu entre les deux parties est de onze million huit cent trente cinq mille ariary (on dit bien 11 millions Ar) soit 1.000 Ar le mètre carré. Même Harilala Ramanantsoa avec sa Grande braderie ne peut pas faire mieux… Un prix ridiculement bas pour un terrain sis en pleine ville et dans un quartier huppé de la capitale. A ce prix, et vu la situation géographique de la propriété, plus d’un aurait accouru pour s’en acquérir.
L’enregistrement de l’acte vente n’a été réalisé pourtant que le 15 novembre 2016 sur instruction du Directeur général du service foncier, Hasimpirenena Rasolomampionona, qui, notons-le, a été limogé quelques jours plus tard par Narson Rafidimanana (ICI), avant d’être de nouveau nommé à son ancien poste par l’actuel ministre du M2pate (Ndlr: Ministère auprès de la Présidence chargé des projets présidentiels, de l'Aménagement du territoire et de l’Équipement actuellement dirigé par Benjamina Ramarcel Ramanantsoa).
L’affaire du siècle réalisée, «Mada terrain» cède, par acte notarié le 30 novembre 2016, la propriété «Saint Antoine IV» à la société Prim Immobilier. La résidence de Zafy Albert devient par la suite propriété «Prim 1». A voir de très près ces transactions douteuses, les observateurs estiment qu’elles n’auraient pas été conclues sans une intervention d’une personnalité en haut lieu ou d’un (très) proche de cette dernière. Et même conclue, la vente pourrait être annulée à tout moment. Cela prouve que cette «main géante» qui tire la ficelle veille au grain pour que la machine ne puisse plus faire marche arrière.
A preuve, le ridicule atteint maintenant son summum quand l’État, ancien propriétaire qui a bradé son bien, quémande au nouveau propriétaire de lui octroyer 700 m2 du terrain pour y construire une maison à deux étages pour le compte du ministère des finances et du budget (Mfb). Une demande accordée par le propriétaire le 13 septembre 2017 qui lui cède gratuitement la surface voulue qui retrouve son ancienne appellation de «Saint Antoine».
Jeannot Ramambazafy et l’équipe de la rédaction du journal « La Vérité »