Face à la vigilance des contrôleurs des voies terrestres sur les différents trafics illicites de nos ressources naturelles, notamment sur la RN 7, les trafiquants de tortues se tournent vers la voie maritime.
Après avoir raflé les tortues des plateaux de Belomotse et du calcaire Mahafaly et littoral de la région Atsimo Andrefana, les trafiquants ont rejoint, dans un premier temps, le district du Betioky où l’on n’est pas très regardant sur le trafic, la consommation de tortue n’étant pas un tabou pour la population locale. « A partir de ce district, les trafiquants gagnent les côtes désertes de proximité, pour emmener leurs marchandises par pirogue, ensuite par boutre, pour rallier les villes portuaires, comme Morombe ou Mahajanga, et parfois même, jusqu’à l’île de Nosy Be », a témoigné, hier, le président de la plateforme « Famari » de la région Atsimo Andrefana, Jean Vahiny, au cours de son intervention au forum national de lutte contre les trafics illicites de nos ressources naturelles à l’hôtel Amazone Toliara.
De 2015 à 2017, plus de 7.000 tortues ont été saisies sur les routes nationales, contre 18.000 depuis le début de l’année.
Forum national
Le forum national de Toliara, sur l’établissement d’une résolution commune contre l’exploitation abusive des ressources naturelles, se déroule sur deux jours. La journée d’hier a été consacrée au partage et à l’échange des différentes méthodes, utilisées dans les exploitations abusives de ressources naturelles, ainsi qu’à l’identification des problèmes y afférents, notamment sur le trafic de tortues. La Société civile, des représentants communautaires des zones concernées ainsi que les autorités ont donc apporté leurs témoignages sur les réalités sur terrain.
Ce jour sera consacré à la finalisation d’une résolution commune, avec la présence des autorités concernées, en l’occurrence, le ministère de l’Environnement, de l’écologie et des forêts (MEEF) et le ministère des Ressources halieutiques et de la pêche.
Sera R.