Aux dernières nouvelles – émanant du ministère de la Santé publique – seize cas suspects de peste ont été notifiés entre le 1er août et le 20 septembre 2018, dont cinq cas confirmés biologiquement.
Les districts ayant notifié les cas suspects de peste sont actuellement au nombre de huit. Il s’agit des districts d’Ambalavao, Ambatofinandrahana, Ambositra, Ankazobe, Fandriana, Miarinarivo, Morondava et Antsirabe I. Parmi les cinq cas confirmés, deux sont des cas de peste bubonique, les trois autres étant des cas de peste pulmonaire. Pour rappel, le premier cas de peste bubonique a été rapporté le 19 août 2018. Il s’agissait d’un habitant de la commune de Fiadanana, dans le district d’Ankazobe, avec une évolution favorable de la maladie : le malade est en voie de guérison. Le deuxième cas de peste bubonique rapporté le 25 août est survenu dans la même commune de Fiadanana, district d’Ankazobe. Le malade est décédé le 28 août 2018. Le patient atteint de la peste pulmonaire, dont le cas a été notifié le 4 septembre, est un habitant de la commune d’Iarintsena, dans le district d’Ambalavao. Il n’a pas survécu à la maladie et son décès survient le 7 septembre.
Couple décédé. Quant au cas du couple de quadragénaires de la commune d’Alatsinainikely dans le district de Miarinarivo, décédé le 18 septembre et très médiatisé cette semaine, les investigations ont confirmé que la cause de leur décès est la peste pulmonaire. « Avant cette confirmation, des activités de riposte ont toujours été menées sur place », souligne le ministère de la Santé. Dans le district de Miarinarivo, des actions de sensibilisation et de coordination de la lutte avec les autorités locales ont été menées. De même une recherche active des cas et des contacts est toujours en cours. Afin de mieux gérer la situation au niveau de la circulation des personnes, une demande a été formulée concernant la lettre de mise en application du contrôle des registres des passagers. Hier, à l’issue d’une réunion entre le ministère de la Santé publique et les partenaires techniques et financiers, la décision a été prise pour l’organisation et l’exécution de la riposte dans les régions de Haute Matsiatra, Itasy, Amoron’i Mania, Vakinankaratra, Analamanga et Menabe. Toutes les activités de riposte comprennent la surveillance au niveau des CSB et au niveau communautaire, la prise en charge et le prépositionnement des intrants, ainsi que la sensibilisation. L’objectif est d’éviter que la situation n’évolue en véritable épidémie.
Hanitra R.