A un niveau critique. Le taux de particules en suspension dans l’air que nous respirons dans la capitale, dépasse la normale. Les valeurs des mesures prises dans quelques quartiers, via un appareil spécifique, l’« Air Beam », sont alarmantes.
Supérieures à la moyenne. Les mesures prises dans six endroits différents, notamment à Analakely, Ankadimbahoaka, 67Ha, Anosibe, Ambanidia et au niveau du tunnel d’Ambohidahy, dépassent largement la moyenne journalière, fixée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui ne devrait pas excéder 20 µg/m3. En effet, les taux de particules enregistrés dans ces endroits se situent entre 28µg/m3 et 360µg/m3. Ces mesures ont été prises en octobre dernier, à l’occasion du marathon international de Tana.
Ces données ressortent de la première expérience sur l’utilisation de l’«Air Beam», un appareil qui sert à détecter les particules fines dans l’air, la température, les bruits et l’humidité de l’air. Cet appareil, introduit au pays par DHL Madagascar dans le cadre de son projet «Air Casting», lequel entre dans son programme de Responsabilité sociale en entreprise (RSE), fait partie intégrante de la stratégie du groupe Deutsche Post DHL (DPDHL). Ceci consiste à mesurer la qualité de l’air dans la ville d’Antananarivo avec l’appareil «Air Beam».
Le tunnel d’Ambohidahy plus pollué
Conformément aux données recueillies, le tunnel d’Ambohidahy est le plus pollué avec une moyenne se situant entre 74µg/m3 et 217µg/m3 lors des deux journées. Selon les informations, le manque d’aération, qui emprisonne les particules fines, serait la principale cause de la pollution élevée dans les tunnels.
La situation est loin d’être meilleure à Analakely où les mesures recueillies se situent à hauteur de 53µg/m3. L’endroit le moins pollué parmi les six lieux de mesure se trouve aux 67ha avec une moyenne de 28µg/m3 à 33µg/m3. Certes, les pics étaient à Ankadimbahoaka, samedi, avec 360µg/m3, mais ces données sont certainement dues aux divers passages de camions et poids lourds sur les lieux au moment de la prise des mesures.
DHL s’engage
DHL Madagascar compte mener des actions concrètes qui pourraient contribuer à inverser cette tendance. Ce, en mettant en place une unité de mesure simple pour informer le grand public de l’évolution de la qualité de l’air dans le temps, dans le cadre d’une convention de partenariat avec l’Institut national des sciences et techniques nucléaires (INSTN) en décembre dernier.
L’accord de coopération consiste à réduire la pollution atmosphérique à Antananarivo à travers la collecte et l’interprétation des données, l’information et la sensibilisation du public ainsi que la réalisation des actions pour réduire la pollution en ville.
DHL s’engage déjà dans ce sens via différents projets tels le tri et la valorisation locale des déchets qu’elle génère, la récupération des denrées alimentaires pour lutter contre le gaspillage et la création de méthane, le remplacement progressif de son parc automobile plus respectueux de l’environnement. D’autres projets sont aussi en cours de réalisation comme l’installation de source durable d’eau ou l’utilisation de l’énergie solaire.
Pour cette année, l’objectif de DHL est d’avoir dans 10 points fixes à Tana des «AirBeam» pour fournir au quotidien des informations sur la qualité de l’air, à travers les médias. Dans un premier temps, des mesures seront faites à l’interne chez DHL. Les enregistrements ont commencé dans trois sièges de DHL depuis hier, notamment au Head Office à Ankorondrano, au Gateway à Ivato et à DHL Galaxy.
Recueillis par Fahranarison