Comment traduire les réformes en changements effectifs? C’est le thème auquel les auditeurs de la 14e promotion du Centre d’étude diplomatique et stratégique (CEDS), membres du groupe Charly, ont choisi d’analyser particulièrement dans le cadre de leur mini-mémoire. Un choix qui n’était par le fruit du hasard mais qui découlait de la situation actuelle dans le pays qui, malgré son fort potentiel humain et naturel, Madagascar continue à faire partie des pays les plus pauvres au monde cette année.
«Depuis l’Indépendance, une multitude de réformes a été entamée, tous secteurs confondus, dans le but de redresser la barre, sans que celles-ci n’aient pu aboutir aux changements escomptés, d’où de nombreux constats d’échecs», ont-ils souligné. C’était lors de la restitution de ce mémoire, qui s’est déroulé la fin de la semaine dernière à Androhibe, en présence du Premier ministre nouvellement nommé, Christian Ntsay. Ce dernier a souligné entre autres la nécessité de définir clairement les changements escomptés à travers la perception et la lecture de la situation et de maîtriser les champs d’intervention pour leur réussite.
D’après leurs analyses, les facteurs clés menant au succès d’une conduite de changement ne sont pas appliqués dans différents secteurs, excepté celui de l’éducation où certains des préalables nécessaires sont plus ou moins respectés. En guise d’exemple, il existe une volonté politique même si celle-ci n’est pas pleinement assumée en rendant effectifs les engagements budgétaires.
Un Bureau de coordination générale de la conduite de changement
Pour pallier les défaillances constatées, le groupe propose l’institutionnalisation de la conduite de changement par la mise en place d’un Bureau de Coordination générale de la conduite de changement (BCGCC), un dispositif permanent à placer à un niveau stratégique pour avoir le maximum de visibilité sur l’ensemble du mécanisme et une meilleure coordination des actions.
Recueillis par Fahranarison