Il estime que Claudine Razaimamonjy doit revenir au pays après son traitement médical à Maurice pour pouvoir répondre à la justice malgache.
La communauté internationale commence à réagir. Hier, alors qu’il inaugurait les travaux de réhabilitation du Palais du Premier ministre d’Andafiavaratra, travaux financés par l’ambassade des Etats-Unis à hauteur d’environ 32 000 Usd, l’ambassadeur Robert Yamate s’est exprimé sur l’affaire Claudine. « J’espère que Mme Claudine Razaimamonjy, après son traitement médical à l’île Maurice, revienne à Madagascar pour répondre à la justice malgache. Le Bianco auquel nous apportons à 100% notre soutien a fait son travail. Un mandat d’arrêt a été délivré par la Chaîne pénale anti-corruption. Ce mandat d’arrêt doit être exécuté. Le procès doit continuer dans le respect des lois en vigueur », a souligné l’ambassadeur des Etats-Unis hier à Andafiavaratra. Avant de rajouter : « La présomption d’innocence doit être respectée et la transparence doit être la règle durant le procès. » Quant à l’évacuation sanitaire de la conseillère spéciale du président de la République, l’ambassadeur Robert Yamate estime qu’elle doit être surveillée de près pour éviter toute suspicion malveillante.
Soutien au SMM. Outre ces déclarations de Robert Yamate, les membres du bureau du Syndicat des Magistrats de Madagascar (SMM) dirigés par leur présidente Faniry Erinaivo ont été reçus hier à l’ambassade des Etats-Unis à Andranomena. Une occasion pour le premier conseiller Stephan Anderson d’exprimer le soutien de l’ambassade des Etats-Unis aux efforts des magistrats malgaches dans la restauration de l’Etat de droit dans le pays. Force est de constater que l’ambassade des Etats-Unis à Madagascar suit de très près l’affaire Claudine Razaimamonjy. Une affaire où la réelle volonté du régime en place à lutter contre la corruption est plus que jamais mise à l’épreuve. En tout cas, si le Pnud (Nations Unies) vient d’offrir une voiture de fonction au Bianco et si hier Robert Yamate (Etats-Unis) et Véronique Vouland (France) ont publiquement exprimé leur soutien à ce Bureau Indépendant Anti-Corruption alors que l’affaire Claudine n’est plus entre ses mains, Ambohibao est poussé à prendre ses responsabilités face aux autres cas de corruption connus du public et qui impliquent notamment certains caciques du régime HVM. A suivre.
R.Eugène