Seulement six candidats sur les trente-six ont signé la charte de bonne conduite. Cinq ont été catégoriques et ne la signeront pas pour diverses raisons. Le reste attendra la date butoir du 7 octobre prochain avant de se décider. La charte de bonne conduite ne semble pas faire l’unanimité.
Finalement, 6 candidats ont signé hier, à Anosy la charte de bonne conduite élaborée par le Conseil du fampihavanana malagasy (CFM) avec d’autres institutions telles que la CNIDH, le Bianco, le Samifin, le CSI, Transparency international (TI-IM) et le Rohy.
Il s’agit de Richard Rakotofiringy, Saraha Rabeharisoa, Mamy Radilofe, Solo Norbert Randriamorasata, Falimampionona Rasolonjatovo et Jean-Max Rakotomamonjy.
Cependant, certains d’entre eux ont émis des réserves quant à la nécessité de résoudre certains problèmes. La liste électorale devrait être revérifiée, d’après le candidat Mamy Richard Radilofe. Pour sa part, Jean-Max Rakotomamonjy estime que «les candidats ne devraient pas endosser toutes les responsabilités du pays», vu que plusieurs points restent à éclaircir.
5 candidats ont refusé également de signer ladite charte pour des raisons plus ou moins similaires. Pour les candidats Didier Ratsiraka et Fanirisoa Ernaivo, cette charte n’est qu’une hypocrisie.
«Il est d’abord primordial de sanctionner ceux qui ne respectent pas les règles, en usant des prérogatives publiques ou encore en dépensant l’argent de l’Etat», a défendu Fanirisoa Ernaivo.
Des propos soutenus par Arlette Ramaroson qui pointe également du doigt les initiateurs de la charte qui «cautionnent les abus de certains candidats». «Où est l’Etat de droit ?», s’est-elle demandée.
Quant à Mailhol, il semble être en désaccord avec certains points, notamment le l’article 2 stipulant que le candidat s’engage à «Refuser toute forme de manipulation de la liste électorale». «Qu’en est-il de la Ceni lorsqu’on sait que la liste électorale actuelle ne cesse de faire l’objet de modification ?», s’est- il interrogé.
Les autres en attente
23 candidats sur les 36 ont honoré de leur présence la cérémonie de signature de la charte de bonne conduite, soit 13 absents. La position de ces derniers reste inconnue.
Parmi les absents figurent Tabera Randriamanantsoa, Marc Ravalomanana, Dama, Davidson Andriamparany, Erick Rajaonary ou encore Eliane Bezaza. Etant donné qu’ils n’ont dépêché aucun mandataire, «Ils sont considérés comme non-signataires de la charte», a indiqué Transparency international.
Les candidats Andry Rajoelina, Omer Beriziky et Orlando Robimanana laissent durer le suspense et attendent de bien vérifier certains points avant de décider. A noter que les candidats auront jusqu’au 7 octobre prochain pour émettre leur signature.
Cela est d’ailleurs le cas pour les 9 candidats restants qui ont été représentés. Leurs mandataires respectifs ont indiqué que leur candidat a l’intention de signer la charte d’ici le délai final et une fois de retour dans la capitale. Parmi eux figurent Paul Rabary, Ny Rado Rafalimanana, Hery Rajaonarimampianina, Olivier Mahafaly Solonandrasana ou encore Rolland Ratsiraka.
Tahina Navalona