Tout comme pour la vanille et le girofle, l’ylang-ylang est une plante d’exportation de grande valeur. Considérée comme la fleur des fleurs, elle possède des propriétés particulières indispensables en parfumerie. Pour Madagascar, la région de production se localise particulièrement dans l’île de Nosy-Be où des hectares de plantations s’étendent. Parmi les exploitants se retrouvent la Société de produits à parfum de Madagascar (Sppm) qui fournit plus d’un quart de la production mondiale d’ylang-ylang.
Et depuis plus de 20 ans, elle fournit même les grandes maisons de luxe comme Dior ou encore Channel. Pour cause, les produits fournis par la Sppm sont de qualité et suivent les normes requises par le marché international sans oublier la contribution sociale apportée par cette entreprise dans le développement local. En ce qui concerne la récolte par exemple, la société emploie 80 femmes pour récolter les fleurs dès l’aube. Ainsi, elles seront payées quotidiennement selon la quantité de leurs récoltes. Pour 10 kg de fleurs, elles recevront 10 euros soit plus de 40 000 ariary. Ces fleurs seront alors traitées pour en extraire leur huile. Une huile qui sera ensuite distillée avant d’être exportée vers l’Europe pour être travaillée et être enfin livrée aux parfumeurs. Cette huile d’ylang-ylang permettra alors aux parfumeurs de composer leur parfum à l’exemple du Channel n°5. Aujourd’hui, la Sppm distille plus d’une dizaine de litres par jour pour assurer sa production. A cet effet, Madagascar est donc une terre très riche sauf que la population ne sait pas ou n’a pas les moyens d’exploiter à bon escient cette richesse. Le développement des cultures d’exportation est un marché très prometteur plus particulièrement dans le cadre où la Grande île occupe une place prépondérante au sein du marché que ce soit celui de la vanille, du girofle ou de l’ylang-ylang. Cette place peut même s’étendre vers le cacao étant donné que le cacao de l’île rouge est classé parmi les meilleurs du monde. Toutefois, le problème est encore centré sur la formalisation du secteur concerné qui occupe plus de 80% de la population active malagasy. Recueillis par Rova R.